H. Conil dit être passé avec son camion devant la Hillman entre 1 h 30 et 1 h 35 en compagnie de l'étudiant en médecine. Son père lui aurait révélé être l'auteur des coups de feu avec une carabine qu'il tenait camouflée, dans sa chambre ou dans la bergerie. Lorsqu'il se penche sur celui d'Elizabeth à 9 h 15, il constate d'une part que les membres et le torse sont encore souples et d'autre part que les pieds sont propres. Le matin du vendredi 13 novembre, le juge Périès fait amener par les gendarmes Germaine Perrin et son fils Roger, mais aussi Yvette Dominici. Affaire Dominici, par le juge Carrias . Dans l'après-midi du 15 novembre 1953, le juge Périès parle pour la première fois d'un pantalon de Gaston vu, séchant sur la treille de la cour du vieux couple, par l'inspecteur Girolami en fin d'après-midi du 5 août 1952. Quarante ans plus tard, le juge fort de son expérience, se posera la question de savoir si le commissaire Sébeille avait été sincère ou les avait tous abusés[23]. Nervi poursuit en disant que Gustave l'a amené à la ferme où Yvette se préparait et ils seraient partis à 8 h 10. L'expression « le petit » ne désigne sans doute pas le bébé Alain, âgé de dix mois, mais plutôt Roger Perrin ramené de La Serre par Gustave, vers 21 h 30, lors de son retour après sa visite chez Faustin Roure à Peyruis, vers 21 h 00. Cette perquisition fait suite au contrôle routier et à la fouille corporelle par les gendarmes d'un cheminot dénommé Sube, à proximité de la ferme, qui avait dérobé un chargeur de PM Sten chez les Dominici. Il pense qu'il en est l'instigateur parce que c'est un « rouleur ». Le 23 décembre, les commissaires Chenevier et Gillard font un premier rapport de leur mission exploratoire au procureur de Digne, Sabatier, motivant une requête de délégation générale. Les accusations formelles de Chenevier n'ont pas fait l'objet de suites judiciaires de la part des personnes qu'il mettait en cause. Si Gaston Dominici avait possédé la carabine US-M1, elle aurait été découverte à ce moment-là. . La crosse est brisée et les deux éclats manquants correspondent à ceux qui ont été trouvés à 15 et 20 centimètres de la tête de l’enfant. Le 16 août, le commissaire Sébeille recueille le témoignage de Raymond Franco, maroquinier marseillais, en vacances au Plan-des-Mées : celui-ci dit avoir entendu comme un doublé de chasse puis trois ou quatre coups de feu plus espacés, au moment du drame depuis la fenêtre ouverte de sa chambre. Le 9 août 1952, interrogé par la police allemande, Wilhelm Bartkowski, arrêté pour crime de droit commun, avoue sa participation aux meurtres d'Erich Kreimer et de la famille Drummond, avec trois complices : Carlo Solet, Suisse, Moradis, Grec et William Moesto, Espagnol. Pour eux 5ou 6/7 coups de feu n’éveillent aucune curiosité en effet . Les constats se font au milieu de dizaines de badauds et d'officiels qui piétinent et perturbent le vaste périmètre du crime ; on ne peut pas exclure l'hypothèse de quelques manipulations ou de menus larcins commis au titre de souvenirs macabres. Gaston raconte que, au retour d'une partie de chasse, Clovis aurait dit : « Si j'avais eu la carabine, à 140 mètres je l'avais. Le 1er septembre 1952, le radiesthésiste Jean-Claude Coudouing visite les lieux du drame. Selon Gustave, il aurait seulement dit qu'il y avait « un mort là -bas » en désignant la Durance d'un geste. Surtout lorsqu'on a repêché dans un trou d'eau une vieille carabine américaine à laquelle il manquait un éclat de bois. Mais, comme le commissaire le notera, l'attitude de Roger démontre qu'il se sent protégé par un interdit qui empêche son grand-père d'aller plus loin dans ses accusations. Le 29 août, une perquisition chez Paul Maillet, un temps soupçonné, permet la saisie de deux PM Sten avec chargeurs et munitions dissimulés dans le four de sa cuisinière. Gaston Dominici est reconnu coupable et condamné à mort pour le meurtre de la famille Drummond. Le triple crime de Lurs est vite devenu l'affaire Dominici. En 1957, le président René Coty a commué la peine capitale et le 14 juillet 1960, le général de Gaulle a gracié et libéré Gaston Dominici. Il dit ignorer tout des conditions dans lesquelles se sont déroulés les crimes, et son père ne lui a jamais dit être l'auteur de la tuerie. CARABINE US M1 DE JUILLET 1944 CAL 30 M1 -INLAND DIVISION- Occasion. Or la précision d'un pistolet-mitrailleur est aléatoire au-delà de 25 mètres, autant dire qu'à 140 mètres cela relève de l'impossibilité pure et simple et défie tous les calculs de probabilités[21]. Ce fait est répété le 29 janvier 1953 au commissaire Sébeille par Roger Perrin fils, l'un des petits-fils de Gaston Dominici ; le lendemain, Roger renouvelle ses déclarations à la gendarmerie de Forcalquier. Moi, Gaston Dominici, assassin par défaut (de mots) ? D'ailleurs, Clovis lui propose de le faire en retour. Elizabeth qui s'était enfuie vers le pont, aurait été rattrapée par Gaston, et il l'aurait assommée d'un seul coup de crosse sur la pente de la Durance. Il est évident que Gustave l'a effectivement ouverte, pour fouiller et tout mettre en désordre. Le 16 octobre 1952, face à Constant, Gustave refuse d'admettre avoir été présent sur le bivouac lors du passage d'Olivier et d'avoir vu Elizabeth agonisante. Dans l'après-midi du 5 août 1952, l'inspecteur avait remarqué la présence, en face de la porte de la cuisine, d'un pantalon appartenant à Gaston. Le 7 décembre, le commissaire Sébeille entend Paul Maillet qui confirme la confidence reçue de Gustave, début septembre 1952, sur l'audition des cris d'horreur des Drummond. Tous deux resteront sur leurs positions. utilisez le zoom puis ctrl + p, pour voir et imprimer la version HD. F. Barth est un camarade du Parti et habite à une douzaine de kilomètres de Clovis ; se rendre chez lui aurait été plus discret. ), l'Affaire Dominici-Le crime de Lurs Forum Index, http://crimedelurs.xooit.com/f30-ANNEXES-a-L-affaire-DOMINICI.htm, https://www.youtube.com/watch?v=MKmrDOzMtwc. Le matin du 4 août 1952, les corps de trois campeurs anglais, les Drummond, sont découverts sur les terres de la famille Dominici, au bord de la nationale Marseille-Grenoble. Le matin du 17 novembre, il échappe de peu à une tentative d'attentat, artisanal mais efficace, un fil de fer tendu en travers du chemin qu'il dévalait à vélomoteur et qui aurait pu le décapiter. Elle s'est brisée à cette occasion, laissant un éclat de bois trouvé à côté de sa tête. Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion. Clovis Dominici : né le 25 juin 1905 à Brunet, Clovis Dominici est le fils ainé de Gaston Dominici. Il dit qu'au moment de partir, il est allé prendre congé à La Grand'Terre, mais il ne sait plus s'il s'est rendu chez Gaston ou chez Gustave. Publiée le 31 août 2017. Monsieur Bousquet, s'il manque peut-être un peu de chaleur humaine, est un démonstrateur remarquable. Bien que Constant ne cite pas le nom du membre du PCF par qui le renseignement filtre à travers les RG de Digne, il peut s'agir d'Escudier. Il en vient à se rétracter complètement sur ses précédentes accusations : le 4 août 1952, il s'est couché vers 23 h 00 avant d'être réveillé à 23 h 30 par l'intrusion des passagers d'une moto étrangère. Selon ce dernier, il s'est arrêté sur les lieux du drame vers 7 h 30, quand s'y trouvent seulement les gendarmes Romanet et Bouchier avec Gustave et Aimé Perrin. 15:38. La hausse de celle-ci â en fait le guidon manquant â aurait été remplacée par une demi pièce d'un franc de l'époque, soudée par Gustave. Avant de renoncer à ce mensonge, désavoué par F. Roure, le 20 août, quand il est entendu par le commissaire Edmond Sébeille, il dit ne pas savoir expliquer pourquoi il a menti. Gravement blessé à la tête, il décède après un coma de plusieurs heures dans la clinique du docteur Jouve à Aiglun. (Éditions du Seuil, 1990, p.489-491). Une énigmatique femme habillée de noir, présente sur le terre-plein de la halte des Drummond, vue par Yvette et Gustave Dominici le soir du 4 août 1952 vient embrouiller un peu plus une affaire déjà compliquée. "Beaumont : Haute-Savoie : 1814-1940", de Félix Croset. Malheureusement, elle n'a pas dit qui la tenait ce funeste soir et qui s'en est servi et c'est bien dommage. Gustave biaise en expliquant sa dénonciation par des brutalités policières. Le juge ne relève pas que, dans l'obscurité du local, il lui était impossible de contrôler. Gustave se plaint d'avoir été victime de pressions intolérables de la part des policiers lors de la dénonciation de son père le 13 novembre 1953. C'est dans le bureau du juge Périès absent, pendant la garde à vue des deux frères le soir du 13 novembre 1953, qu'il a réalisé le croquis pour mettre les choses au clair et faire concorder les déclarations des deux frères pour la désignation de l'étagère. Cette deuxième instruction met en lumière les rôles joués par Gustave et Roger Perrin fils avec une possible participation de Gaston Dominici, mais sans en apporter la preuve. Affaire Dominici. Assigné à résidence à Montfort après son élargissement, Gaston Dominici meurt le 4 avril 1965 à l'hospice de Digne-les-Bains, sans que soit établi son degré d'implication dans le triple meurtre de la famille Drummond. Gustave Dominici, pourtant convaincu de faux témoignages, destruction de preuves et autres larcins, ne sera jamais poursuivi pour ces délits. Jusque vers 1 heure du matin, lorsque six ou sept coups de feu ont claqué. Postérieurement, Roger prétendra avoir emprunté la bicyclette de sa mère Germaine ; celle-ci a toutefois passé la nuit du 4 au 5 août à La Cassine et son fils affirme avoir dormi seul à La Serre. Elle s'est refusée à exploiter l'épisode de Gustave dans la luzerne, le croquis du greffier Barras désignant l'emplacement de la US M1 dans la remise, l'expertise du graissage de l'arme du crime, les constatations du docteur Dragon, le témoignage de Francis Perrin, facteur de Lurs qui, à l'inverse du gendarme Marque, sera convoqué mais ne sera pas appelé à la barre. Il s'y serait rendu après avoir quitté son domicile (et non la cuisine de Gaston comme il l'affirmait auparavant), découvrant alors que la fillette vivait encore. Elles sont pleines d'erreurs. Ce même 12 novembre 1952, Gustave Dominici est condamné à deux mois d'emprisonnement pour non-assistance à personne en danger par le tribunal de Digne. UNE DEMANDE DE REVISION DU PROCES DE L'AFFAIRE DOMINICI POURRAIT ETRE FAITE PAR LE PETIT-FILS, ALAIN DOMINICI : RAPPEL DES FAITS. ADAHP de Digne.). Le juge entend mieux mais sans distinguer quoi que ce soit. (Lettre personnelle du sous-préfet Degrave au capitaine Albert en Cote C 38.PV 424/129 du 20/01/1956 en Cote C 384 du commissaire Chenevier. Clovis s'embrouille dans des explications peu convaincantes : jusqu'à sa conversation avec Gustave à Saint-Pons, il se refusait à croire à la culpabilité de leur père. Obtenez des photos d'actualité haute résolution de qualité sur Getty Images : principales sources utilisées pour la rédaction de l'historique de l'affaire. Le 7 novembre, Gustave est interrogé à son tour en prison. Elle ne se souvient pas à quel moment elle a appris que Clovis connaissait l'identité du meurtrier ; elle ne sait si c'est Gustave qui le lui a révélé à l'époque ou le 14 novembre 1953. Trouvé à l'intérieur – Page 18Alors , poursuit le procureur , Dominici n'a pas pu supporter qu'une ... Parce que la découverte de la carabine , qui est sa carabine , l'a épouvanté . Il semble que tout ait été dit sur l affaire Dominici, jusqu aux hypothèses les plus farfelues. Mais, Roger rechignant à obéir, restera un moment sur les lieux avant de repartir avec son grand-père. La chaleur est suffocante, ce 4 fominicidans les rues pavées de Lurspetit village perché des Alpes-de-Haute-Provence. L'avocat général Calixte Rozan souligne lors de son réquisitoire que l'arme du crime est probablement la propriété de Clovis Dominici. Gaston Dominici n’est pas le propriétaire de l’arme du crime, lors de la reconstitution du 16 novembre 1953, peu convaincante et pleine d’incohérences, il apparaît aux observateurs que le vieux berger ne semble pas familiarisé avec le maniement de la Rock-Ola, l’arme semi-automatique qui a servi au crime. Il repose dans un caveau du nouveau cimetière de Pertuis, comme l'ensemble des Dominici impliqués dans lâaffaire[16]. Trouvé à l'intérieur – Page 111... et que le fait que la carabine ait été jetée dans la Durance prouvait ... X = le brigadier-chef Ravous de Digne connaissait bien l'affaire Dominici. Pour en finir avec l’Affaire Dominici (6) Les mensonges ont été innombrables dans cette affaire et Roger Perrin y a reçu le titre encombrant de « roi des menteurs ». C'est ce que soutiendra le praticien lors de l'instruction et au procès. Il serait passé ensuite à la remise pour constater la disparition de la carabine avec ses deux chargeurs. Le 7 mai 1953, à Digne, où depuis quelque temps il est employé comme commis-boucher, Roger Perrin fils révèle au commissaire Sébeille l'existence d'un seau d'eau en toile dont les Anglaises se seraient servi pour aller prendre de l'eau à la ferme. UNE DEMANDE DE REVISION DU PROCES DE L'AFFAIRE DOMINICI POURRAIT ETRE FAITE PAR LE PETIT-FILS, ALAIN DOMINICI : RAPPEL DES FAITS. C'est dans ce cadre qu'il aurait été attaqué et tué ainsi que sa famille. »[19] Cette phrase aurait dû alerter le commissaire mais il passera outre : elle signifie implicitement que d'autres munitions, présentes sur le terrain, ne sont pas originaires de la ferme. Le 20 octobre, Gustave, assisté de Me Pollak, réitère ses précédentes déclarations. L'Affaire Dominici, Pierre Boutron, 2003 (téléfilm avec, cette fois-ci, Michel Serrault dans ce rôle et Michel Blanc dans celui du commissaire). Peu apprécié et délaissé par son père avec lequel il n'est pas en bons termes, il reste néanmoins proche de son frère cadet Gustave et de sa belle-sÅur Yvette. 5 abonnés Lire ses 127 critiques. Vers 9 h 15, les Barth, parents d'Yvette, arrivent à la ferme Dominici. Lâaffaire Dominici est une affaire criminelle survenue en France. Celui-ci lui aurait dit que son ami Jean Galizzi avait emporté par mégarde la bouteille à Pont-Bernard et c'est là qu'il aurait appris la mort des Anglais. Le suspect clame son innocence et accuse Gustave d'être le véritable auteur de la tuerie. Comment se fait-il alors qu'il n'ait pas entendu Gaston rentrer après la fusillade ? Elle confirme, mot pour mot, la déposition de Gustave du 8 août, ce qui trahit une entente préalable entre les époux sur ce qu'il convenait de dire à ce sujet. Il s'agit d'une manÅuvre destinée à discréditer le témoignage du dénonciateur anonyme qui affirme avoir vu Gustave hors de la ferme en compagnie d'un inconnu entre 23 h 30 et minuit mais aussi à semer le trouble sur celui d'Ode Arnaud. Les pages qui précédent ont été écrites au début de l'année 1997, à la demande de Jean Teyssier, en vue de réfuter la thèse exposée par William Reymond au sujet de l'affaire Dominici, lors d'une réunion publique qu'il venait de tenir à Digne. Or, celui-ci ne s'est pas marié en décembre 1951 mais fin 1950. Il épouse Marie Germain dite « la Sardine » (1879-1974) en octobre 1903 et il a avec elle neuf enfants : Ida (1904), Clovis (1905), Augusta (1907), Gaston (1909), Clotilde (1911), Marcel (1913), Germaine (1915), Gustave (1919) et Aimé Dominici (1922) . Ce flot de mots – mais aussi d’images – débute dès le 6 août 1952, jour qui suit la découverte des corps. Occasion. Le juge emporte un échantillon de cette huile. James Fergusson (en), un journaliste anglais, pense que Drummond aurait pu avoir été la victime dâun complot impliquant lâagro-industrie[28]. Publié le 28/11/2014 à 08:52, Mis à jour le 28/11/2014 à 09:26. L'enquête, cependant, n'avançait guère. De plus, le vélo disparaît sans que quiconque remarque qui l'a pris, ni quand. Les aveux formulés par Gaston et le mobile sexuel sont en contradiction avec les rapports d'autopsie : le cadavre d'Anne Drummond a été retrouvé entièrement habillé, avec la robe qui portait les impacts de balles. Il avait, certes, tiré sous la clarté de la pleine lune, mais Gaston est myope et ne porte pas de lunettes. L’affaire Dominici est une affaire criminelle survenue en France. Découvrez L'Affaire Dominici, de Claude Bernard-Aubert sur Cinenode, la communauté du film L'inspecteur Ranchin le confirme par écrit, lors de la contre-enquête, au capitaine Albert le 25 août 1955. Elle rapporte que Gustave, rentrant de la ferme Girard, lui aurait appris que les Drummond campaient sur lâemprise des Ponts et Chaussées ; par la suite, en 1955, elle nie avoir fait cette déclaration. 9:29. Dès l'après midi du 5 Août, la police retrouve dans la Durance une carabine américaine, son mauvais état rafistolé et un morceau de crosse trouvé près du corps de la fillette prouvent que l'arme a au moins servi au meurtre de la petite Élizabeth, et qu'elle doit appartenir à quelqu'un du coin. Une tentative de suicide de Gaston Dominici est considérée comme un aveu de culpabilité. Il y a eu, cette nuit-là, beaucoup d'allées et venues entre la ferme et le champ. (Commission Rogatoire no 3999 du 24/08/1955 du tribunal de première instance de Casablanca.Cote C 155).ADHAP de Digne.
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